Date de publication: 24/05/2024

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Ces femmes qui conduisent de gros VR

Camping-car de classe A tirant une voiture blanche sur la route.

Elles sont plutôt rares, mais elles existent, les femmes qui conduisent de gros VR et qui le font en toute confiance et en toute aisance.

Nous en avons justement rencontré une; elle s’appelle Manon et elle demeure dans la région du Centre-du-Québec.  

Son dernier « exploit »?  Un trajet vers la Floride, toute seule à bord de son VR.  Un VR de 45 pieds tractant une automobile et une remorque pour vélos électriques, soit une longueur totale approximative de 70 pieds.

On parle ici de plus de 30 heures de route effectuées en deux jours et demi.  Elle s’est arrêtée dans des « truck stops » pour se reposer et s’est fait un point d’honneur d’éviter de conduire ce mastodonte la nuit tombée.  Question de sécurité.  

AVOIR LE PROFIL

Nous lui avons demandé de nous parler de son parcours.  De ce qui, selon elle, lui permet aujourd’hui d’avoir cette aisance car, vous vous en doutez, Manon est aussi confortable de conduire une moto, une motoneige, un bateau, etc.

Selon elle, c’est quelque chose qu’on a ou qu’on n’a pas et, quand on ne l’a pas, il ne faut pas forcer les choses.  

Dans la vie, Manon est une fonceuse. Elle n’a jamais été une personne craintive au volant et elle est toujours motivée à apprendre à conduire de nouvelles « bébelles ».  « Quand on n’a pas peur, c’est plus facile d’arriver à maîtriser quelque chose », nous confie-t-elle.  

Effectivement, une personne qui prend la route, dans un état de crispation et d’anxiété, représente un danger et pour elle-même et pour les autres conducteurs.  C’est pourquoi il faut apprendre à respecter les limites de chacun.  

LES DÉFIS

Nous avons demandé à Manon ce qu’elle trouve le plus difficile dans la conduite d’un VR de cette taille.  Elle dit, qu’après avoir procédé à la vérification de l’intérieur et de l’extérieur du VR en prévision d’un départ, c’est la première minute au volant qui est la plus stressante.  Probablement la crainte d’avoir oublié une étape.  Mais, une fois sur la route, elle retrouve sa confiance.

DES CONSEILS

Hormis le fait qu’il faut définitivement se sentir à l’aise pour se glisser derrière le volant d’un gros VR, les principaux conseils de Manon sont de toujours conduire en douceur (pas de gestes brusques) et de garder en tête qu’on se déplace avec un éléphant alors les angles morts sont importants et la largeur et la hauteur des endroits où on veut circuler sont des points hyper importants à vérifier…. avant.  

Dans les stations-service, par exemple.  Ou lorsqu’on passe sous les viaducs.  Un toit arraché, ça s’est déjà vu et, malheureusement, ça se voit encore!

À ceci, nous désirons rajouter qu’un cours de conduite de la FQCC est un must, et ce, même pour les personnes qui pensent déjà bien maîtriser.  N’oublions pas que certains VR sont de véritables maisons sur roues.  Il n’y a pas de risques à prendre!

UNE ANECDOTE

Manon avoue que, lors de son trajet vers la Floride, elle s’est trompée de route à la hauteur de New-York et a failli se retrouver dans le Bronx.  Elle était alors sur la voie de droite d’une autoroute à 5 voies et a dû trouver un moyen de traverser toutes les voies pour se rendre sur la voie de gauche, et ce, afin de pouvoir aller reprendre la 95.  Évidemment, on était en plein trafic.  Ouf!  

Manon plaisante en disant que les gens lui ont probablement cédé le passage parce qu’ils ont eu peur en voyant que c’était une femme au volant. (Clin d’œil)

En terminant, Manon a fait l’acquisition de son Monaco Signature en 2020.   Son voyage en Floride de 2023 était sa première longue sortie en solo et elle se promet bien de répéter l’expérience car cela lui a confirmé qu’elle peut le faire!